BIODIVERSITE
La BIODIVERSITE SUR un aéroport oui mais pourquoi ?
L’aéroport du Golfe de Saint-Tropez a reçu en juin 2023 le label aérobio pour ses engagements et ses actions en faveur de la nature.
Ce label, initié par l’association Aérobiodiversité en 2020, a pour objectif d’inscrire les programmes en faveur de la biodiversité sur le long terme des aéroports et des aérodromes. La décision d’attribution du label, comprenant trois niveaux, est pré-analysée par les équipes d’Aéro Biodiversité avant d’être décidée, de façon indépendante et éthique, par le Conseil scientifique issu du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN).
Les trois niveaux du label aerobio :
Niveau 1 : Connaître la biodiversité
Niveau 2 : Suivre et améliorer la biodiversité
Niveau 3 : Intégrer durablement et promouvoir la biodiversité
Le label couvre quatre enjeux de biodiversité : la biodiversité, l’investissement du personnel, la communication et l’ancrage territorial.
L’aéroport du Golfe de Saint-Tropez a obtenu le label de niveau 2 en démontrant tant la connaissance de ses milieux, la maitrise de sa gestion des espaces que sa forte volonté de transmission et de sensibilisation à la biodiversité.
Particularité de l’aéroport en termes de biodiversité :
Au sein de la ripisylve, différentes espèces végétales sont présentes telles que le Narcisse des poètes (Narcissus poeticus), l’Ail à trois angles (Allium triquetrum), la Fritillaire à involucre (Fritillaria involucrata).
Plusieurs rapaces survolent la plateforme comme le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) ou le Milan noir (Milvus migrans), mais ce sont notamment les haies qui représentent un enjeu particulier pour de nombreux passereaux comme la Fauvette à lunettes (Sylvia conspicillata), espèce considérée « En Danger » dans la région PACA et qui a été inventoriée sur la plateforme en 2022. Un papillon protégé au niveau national, la Diane (Zerynthia polyxena), est présent sur la plateforme majoritairement au niveau de la ripisylve où plusieurs stations d’Aristoloche à feuilles rondes (Aristolochia rotundifolia), sa plante hôte, ont été observées. L’observation récurrente d’œufs de cette espèce atteste de sa reproduction sur la site. Plusieurs zones ont ainsi été mise en défend pour protéger le cycle de développement de l’espèce.